Les difficultés de la branche médecine générale ne sont pas prêtes de finir. La spécialité est en effet bonne dernière dans le choix des internes, selon un rapport de la Direction des recherches, des études, de l’évaluation et des statistiques. En effet, tout laisse croire que la médecine générale est la branche la moins attractive auprès des étudiants en médecine lorsqu’il s’agit de choisir leur internat même si, parallèlement, le nombre d’internes augmente de plus en plus.
L’ophtalmologie, la spécialité la plus prisée
Apparemment, les jeunes étudiants en médecine s’intéressent plus à l’ophtalmologie qu’à n’importe quelle autre discipline. L’étude établit un indicateur d’attractivité qui s’appuie à la fois sur les demandes des étudiants et leur classement. L’ophtalmologie s’est alors révélée comme étant la branche la plus prisée parmi les spécialités offertes. Elle devance d’autres domaines tels que la cardiologie, la dermatologie ou encore la néphrologie. Il faut dire qu’il n’y a pas de corrélation directe avec la rémunération, mais le choix des étudiants est le plus souvent porté par l’intérêt de la discipline. En effet, certaines spécialités telles que la néphrologie, la médecine interne et l’oncologie sont moins rémunérées que la radiologie, mais restent très prisées.
La médecine générale : plus un choix par défaut
La médecine entre d’office dans la catégorie des branches les moins prisées par les étudiants en médecine. Elle accompagne dans ce lot la psychiatrie, la biologie médicale, la médecine du travail ou encore la santé publique. Avec plus de 215 places délaissées sur un total de 3752 ouvertes, il faut dire que la médecine générale a pourvu pas moins de 94% des postes en 2015 contre 84% en 2011. Selon le dr lemaitre sophie, bien que l’activité de la médecine générale progresse et qu’elle recrute à tous les niveaux, les étudiants la considèrent toujours comme un choix par défaut. D’ailleurs, 35% de ceux qui passent les ECN n’ont jamais fait de véritable stage en médecine générale.
Hommes et femmes se distinguent
Depuis 2013, les femmes sont beaucoup plus nombreuses à embrasser la médecine générale que les hommes. Aujourd’hui, 59 % des internes en médecine générale sont des femmes. En 2014, 14% des femmes ayant eu le choix entre toutes les spécialités entre toutes les spécialités ont opté pour la médecine générale. Ce taux était de 12% en 2013 et beaucoup moins en 2010. Pour les hommes, la plupart des classés optent pour l’anesthésie-réanimation. Ce qui contribue sans doute à la féminisation du secteur.