La radioprospection est un concept assez peu connu en France et ceci nécessite une meilleure sensibilisation des acteurs du secteur de la radiologie interventionnelle. C’est en tout cas l’objectif que s’est fixé l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) lors de la présentation de ses vœux en 2016. En effet, l’autorité affirme que même si les spécialistes de la médecine nucléaire s’y connaissent bien en radioprospection, ce n’est pas le cas des cardiologues, des chirurgiens et des gastroentérologues. L’ASN pointe surtout du doigt, l’absence fréquente de dosimètre lors des inspections.
Une légère baisse des accidents en 2015
Pour l’année écoulée, on note que le nombre d’accidents est resté relativement stable en termes de radioprospection. Ce qui est assez encourageant si l’on prend en compte les 557 événements qui ont été recensés en 2014. Selon les estimations, environ 55% de ces accidents provenaient d’un service de radiothérapie avec des effets parfois aigus ou tardifs et modérés tels que des sténoses radiques modérées, des altérations tissulaires avec une altération minime ou nulle. En ce moment, même si on note une petite baisse des événements, on est toujours à 8 voire 9 de niveau 2 en 2016.
L’ASN a surtout relevé des erreurs d’indentitovigilance, de fractionnement de dose ou de latéralité à l’image de celle qui est survenue à l’hôpital de Créteil en novembre 2015. Pour cette nouvelle année, l’ASN se fixe comme principal objectif de graduer la fréquence des contrôles en fonction du risque que représentent les activités. Bref, une véritable culture de l’assistance en radioprospection où les problèmes d’organisation sont déjà identifiés et contrôlés.
Le chantier des NRD
En 2016, l’un des principaux chantiers de l’ASN sera surtout l’application des différentes recommandations concernant NRD (niveaux de référence diagnostiques) en imagerie médicale. Ce sont des recommandations qui entrent dans le cadre de la directive européenne 2013/59/Eratum qui insistent sur le renforcement de l’utilisation des NRD afin d’optimiser les doses dans les centres d’imagerie médicale. Pour cette année 2016, l’ASN devra transmettre les modifications qu’il faudra apporter à l’arrêté du 24 octobre 2011 encadrant la radiospection lors des examens médicaux.